Aides-soignants : un cadre de référence pour la formation de mise à niveau des AS diplômés avant la réforme de 2021
Un arrêté du 26 février 2025 détermine la formation complémentaire que les AS diplômés avant la réforme du diplôme et du référentiel métier intervenue en 2021 peuvent suivre pour mettre à jour leurs compétences suite à l’évolution de leurs missions. Cette formation n’est pas obligatoire et l’employeur ne peut exiger d’un aide-soignant qu’il l’ait suivie.
Au terme des travaux ministériels engagés depuis 2015 face aux tensions constatées en matière de recrutement sur l’emploi d’aide-soignant tous secteurs confondus, un décret paru en juin 2021 a introduit des changements aussi bien dans la formation de ces professionnels que dans la définition de leurs missions.
Concernant la formation au DE d’aide-soignant, la réingénierie intervenue, qui porte la durée totale de formation à 1540 h (au lieu de 1435) ou 44 semaines (au lieu de 41), dont 50 % en formation théorique et 50 % en formation en milieu professionnel, doit permettre de faire évoluer les compétences des aides-soignants afin qu’elles soient plus en adéquation avec les changements des besoins de santé portés par la société (population vieillissante, maintien des patients à domicile pour soulager les services hospitaliers…).
Faute de précisions dans cet arrêté, la question s’est donc posée de savoir si les AS diplômés avant la réforme étaient tenus de suivre une formation complémentaire pour leur permettre d’acquérir les nouvelles connaissances et compétences nécessaires à l’exercice de leurs nouvelles missions.
Au cours des derniers mois, UNA a, à plusieurs reprises, sollicité divers services ministériels pour tenter d’obtenir une réponse à cette question. C’est finalement l’arrêté du 26 février 2025, publié au Journal Officiel le 1er mars, qui apporter la réponse attendue.
Il apparaît à sa lecture qu’une telle formation complémentaire n’est pas obligatoire : les AS diplômés avant la réforme de 2021 restent qualifiés pour occuper leurs fonctions, y compris pour la réalisation des nouvelles missions. Ainsi et logiquement, l’arrêté précise qu’au terme de la formation, l’attestation délivrée au salarié qui a validé les 3 modules de formation peut être présentée par l’aide-soignant à l’employeur : elle ne peut toutefois être exigée par celui-ci …
Plusieurs organismes de formation proposent déjà des actions de formation destinées à mettre à jour les compétences des AS suite à la réforme, pour professionnaliser les pratiques et sécuriser les interventions auprès des bénéficiaires et, partant, améliorer la qualité de service… La publication de l’arrêté proposant un cadre de référence pour l’actualisation des compétences des AS les amènera vraisemblablement à ajuster leurs propositions.
D’un point de vue RH, ces formations permettront aux salariés d’assurer leur employabilité et de demeurer compétitifs sur le marché du travail, sans pour autant les inciter à changer d’employeur : les études démontrent en effet que le fait de pouvoir bénéficier de formation(s) a des retombées positives sur le sentiment de sécurité de l’emploi, entretient la fidélité du salarié à son employeur, et réduit donc la probabilité qu’il envisage d’en changer …